En Février, Virginie vous propose de vous faire découvrir une maison d’édition que vous connaissez surement et que nous apprécions particulièrement à la librairie (pas mal de coups de coeur de l’équipe !), les les Éditions de l’Observatoire. Mais alors, qui est-elle, quelle est sa particularité ? Comme d’habitude la maison d’édition vous explique tout !
La littérature, inlassablement, nous invite au voyage, à travers les territoires et la langue, mais aussi à travers le temps et la mémoire – celle de nos ancêtres et nos histoires. C’est ce voyage que nous avions envie d’entamer au fil des publications aux éditions de L’Observatoire.
Alors que les contours du futur sont parfois flous, la littérature nous offre l’opportunité d’aller à la rencontre de notre présent et de rembobiner le film du passé pour mieux raconter le monde qui nous entoure et celui qui nous a fait.
Chaque roman est pensé comme une promesse d’évasion qui, nous l’espérons, vous emportera à travers les siècles, l’Histoire et ses dédales intrinsèquement romanesques.
Retrouvez ci-dessous une petite sélection des coups de cœurs de l’Editeur (ainsi que de l’équipe !) :
Au café de la ville perdue de Anaïs LLobet
Coups de coeur de Virginie :
A Varocha, ancienne cité balnéaire sur l’île de Chypre, les maisons s’effondrent, disparaissent et s’effacent emportant avec elles les souvenirs et les histoires des habitants. En effet, Varocha s’est figée en 1974, suite à l’annexion du nord de l’île par la Turquie. Désormais entourée de barbelés, minée, la ville est laissée à l’abandon attendant un improbable réveil. A quelques kilomètres de là, de nos jours, une jeune écrivaine française s’installe chaque matin à la terrasse d’un café pour tenter d’écrire, de restituer le destin douloureux de l’île et de ses habitants où communauté grecque et communauté turque se déchirent. Mais l’histoire se dérobe à elle et la narratrice peine à donner sens et vie à son texte…jusqu’à sa rencontre avec Ariana une jeune serveuse qui tatoue sur sa peau son histoire et celle de son île. A. Llobet compose son roman par petites touches, alternant les points de vue et les époques, passant de la grande histoire aux vies singulières sans jamais perdre son fil romanesque. Par le biais d’une langue expressive, elle nous livre un récit saturé de couleurs, de sensations et d’émotions, un récit qui nous parle de mémoire, de nostalgie et d’héritage avec justesse et sensibilité. A découvrir.
Les danseurs de l’aube de Marie Charrel
EUROPE CENTRALE – ANNEES TRENTE. Après avoir fui la révolution russe, les jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein se découvrent un talent fulgurant pour le flamenco. Très vite, Varsovie, Berlin et même New York sont à leurs pieds. Lorsque le Continent sombre dans la guerre, les danseurs sont séparés, et Maria disparaît. Pour venger sa soeur tant aimée, Sylvin ira jusqu’à se glisser dans la peau d’une femme.
Et c’est ainsi travesti qu’il s’engage dans la Résistance pour lutter contre les nazis.
HAMBOURG – 2017. Lukas, jeune homme à l’identité trouble, rencontre la sulfureuse Iva sur la scène où Sylvin dansait autrefois. Fuyant leur passé, ils partent à leur tour en road-trip dans l’Europe interlope. Au fil des cabarets, leur flamenco incandescent et métissé enflamme les passions. Mais il suscite, aussi, la violence et l’intolérance.
Jusqu’à ce que Lukas commette l’irréparable pour protéger Iva… A près d’un siècle de distance, Marie Charrel retrace le destin d’artistes épris de liberté, rattrapés par la folie du monde. Mais prêts à se battre jusqu’au bout pour défendre qui ils sont.
L’enfant céleste de Maud Simonnot
Un premier roman à la manière d’une ode à la nature impétueuse et à l’immensité du cosmos et de l’amour.
Entre ciel, mer et terre, mêlant la destinée de ses personnages à celle de Tycho Brahe, illustre astronome du XVIe siècle, Maud Simonnot nous offre une parenthèse que l’on voudrait ne jamais refermer.
L’Enfant céleste mêle grandes et petites destinées pour raconter avant tout l’amour inconditionnel d’une mère pour son fils et la pureté de l’enfance, ultime espace de liberté, où tout encore est possible, beau et préservé – comme cette voûte étoilée intouchée qu’admirait Tycho Brahe.
Le Silence d’Isra de Rum Etaf
PALESTINE, 1990. Isra, 17 ans, préfère lire en cachette et s’évader dans les méandres de son imagination plutôt que de s’essayer à séduire les prétendants que son père a choisis pour elle. Mais ses rêves de liberté tournent court : avant même son dix-huitième anniversaire, la jeune fille est mariée et forcée de s’installer à Brooklyn, où vivent son époux et sa nouvelle famille.
La tête encore pleine de chimères adolescentes, Isra espère trouver aux États-Unis une vie meilleure mais déchante vite : les femmes sont cloitrées à la maison, avec les enfants ; les maris, peu loquaces, travaillent jour et nuit. Invisible aux yeux du monde, la jeune fille autrefois rêveuse disparaît peu à peu face à la tyrannie de sa belle-mère et la pression étouffante de devoir donner naissance à un fils. Mais comble du déshonneur, Isra ne met au monde que des filles, dont la fougueuse Deya…
BROOKLYN, 2008. Deya, 18 ans, est en âge d’être mariée. Elle vit avec ses sœurs et ses grands-parents, qui lui cherchent déjà un fiancé. Mais la révolte gronde en Deya, qui rêve d’aller à l’université et se souvient combien sa mère était malheureuse, recluse et seule. Alors qu’est révélé un secret bien gardé, Deya découvre que les femmes de sa famille sont plus rebelles que ce qu’elle croyait et y puise la force de changer enfin le cours de son destin.
Dans ce premier roman aux accents autobiographiques d’une force inouïe, Etaf Rum pose un regard toujours nuancé sur la force libératrice de la littérature pour les plus faibles et les opprimés et sur les conflits intérieurs des femmes d’aujourd’hui, prises en étau entre aspirations et traditions.
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